Alors que la Mauritanie entre dans la dernière ligne droite menant aux municipales et législatives des samedis 23 novembre et 7 décembre, Bâ Allasane Soma (BALAS), leader du parti Arc en ciel, homme d’affaires victime de pillage pendant les événements à caractère ethnique de la fin du mois d’avril 1989, assène ses quatre «vérités».
En conférence de presse cette semaine, le leader politique, connu pour son franc-parler, a appelé «à la désobéissance civique et au boycot » de ces élections pour 2 raisons. La première « 75% des mauritaniens du Sud ne pourront pas voter, faute d’avoir été recensés et par défaut de Carte Nationale d’Identité. Des hommes et des femmes privés de leur attribut de citoyenneté ».
Pour la deuxième raison motivant son appel à la désobéissance civile, Mr Bâ met en cause un découpage électoral « injuste et inique, favorisant une majorité arabo berbère écrasante » dont le résultat donnait 18 députés noirs sur un contingent total de 95 représentants du peuple pendant la législature précédente. D’où une majorité « ethnique mécanique » peu favorable aux débats d’idées.
A lors « nous refusons que 75% des mauritaniens du sud soient confinés dans un statut de citoyens de seconde zone ». 10 partis de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) 3 autres formations de l’opposition hors COD ont appelé au boycott des élections législatives et municipales du samedi prochain.