Les groupes IPS West Africa du réseau Aga Khan et Globeleq, actionnaires d’Azito Energie, vont produire 139 mégawatt d’énergie électrique avec la mise en service de la première centrale thermique à cycle combiné de Côte d’Ivoire.
Estimée à 392 millions de dollars, la nouvelle installation inaugurée par le président Alassane Ouattara, va induire une hausse de la production nationale de 10%, soit un total de 1739 Mw.
Deuxième producteur indépendant d’électricité du pays depuis 1997, Azito Energie, qui opérait déjà des turbines à combustion dans ses deux centrales thermiques, introduit une innovation technologie, la turbine à vapeur qui utilise l’innovation du cycle combiné.
Cycle combiné.
« La réalisation du cycle combiné d’Azito présente un avantage certain pour la Côte d’Ivoire en ce sens qu’elle permet d’accroître la capacité installée de la centrale de près de 50% sans entraîner de consommation supplémentaire de gaz naturel. C’est donc une amélioration significative du rendement thermique de la centrale », a expliqué Adama Toungara, le ministre ivoirien du Pétrole et de l’Energie.
La méthode a ainsi consisté en l’installation d’une turbine à vapeur qui fonctionne avec la chaleur des deux turbines à gaz en activité à travers des récupérateurs de chaleur, sans utilisation de combustible.
Ce qui permet à l’entreprise d’accroître avantageusement sa production à 430 Mw, soit 25% de l’offre nationale (contre 17% auparavant), consolidant sa position sur le marché, après l’autre producteur Ciprel et devant Aggreko, le troisième opérateur privé.
Satisfait de cet investissement, qui a vu la participation de la Société Financière Internationale (SFI) Mikael Karlsson, PDG de Globeleq, qui génère 14 000 Mw dans 27 pays et principal producteur indépendant d’électricité en Afrique noir, a observé : « Cela démontre clairement ce qui peut être accompli lorsque les gouvernements, la communauté financière internationale et le secteur privé agissent en étroite collaboration pour développer le secteur de l’énergie de l’Afrique sub-saharienne. Azito propose un exemple à suivre pour le développement de projets énergétiques similaires, tant en Côte d’Ivoire que dans toute l’Afrique de l’Ouest ».
20 milliards de dollars d’investissement en 2015-2030
Avec une hausse de la demande 10 % par an, la Côte d’Ivoire fait face à un équilibre précaire du secteur électrique qui se traduit par un temps de coupure moyen annuel de 40 heures. Une situation qui amené le gouvernement à adopter le Plan national de développement du secteur électrique le 12 mai dernier. Un ambitieux programme de 20 milliards de dollars d’investissement sur la période allant de 2015 à 2030 et qui intègre l’objectif de doubler la production à 4 000 Mw d’ici 5 ans, faisant d’Abidjan, le hub énergétique de la sous-région.
Un processus bien entamé qui verra, au mois décembre la mise en service de la seconde centrale à cycle combiné du pays du producteur indépendant CIPREL, filiale d’Eranove. Suivi de la centrale thermique de la ville historique de Grand-Bassam de 220 Mw en 2016 et des 275 Mw du barrage hydroélectrique de Soubré, au sud-ouest du pays, en 2017.