Interrogé par la télé panafricaine Vox Africa, Adama Wade, Directeur de publication de Financial Afrik, a commenté l’ambiance des négociations de la 3ème Confèrence internationale sur le développement, deux jours avant sa conclusion à Addis Abeba.
L’un des plus gros évenement de l’année a vu 11 200 délégués et observateurs inscrits. Au delà des résultats de cette conférence (lire l’interview de Carlos Lopes ce dimanche après midi dans Financial Afrik), au delà de la déception des ONG qui militaient pour une gouvernance fiscale mondiale, au delà des antagonismes entre le G77 et l’OCDE, c’est surtout la qualité de l’organisation qu’il faut saluer.
L’Ethiopie a fait montre d’une maîtrise implacable de l’organisation et de la gestion de flux. Depuis l’aéroport Bolé international, porte de la nouvelle Afrique, où des centaines de box attendaient les participants, au Millenium Hall international où des centaines de mains délivraient les badges sans discontinuer en passant par l’impressionnante rotation des bus et véhicules VIP entre les hôtels et le principal lieu de la Confèrence, au sein du building de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), les participants ont relevè une qualité rare dans la maîtrise de la logistique.
Au delà de la plénière qui a accueilli plus de 30 chefs d’Etat et de gouvernement, plus de 150 ministres des Finances, de la coopération et du développement, plus de 190 ONG et représentants de la société civile, des centaines de journalistes venus du monde entier, cette Confèrence abritait aussi 200 side events ou, en francais moins barbare, événements parallèles.
Pour une fois, l’Afrique n’a pas été prise au dépourvu. Le rapport de Tabo Mbeki sur les flux financiers illicites, repris à leurs comptes par nombre de chefs d’Etats dont le sénégalais Macky Sall (qui a fait bonne pression), a pesé dans les débats dominés par la fiscalité. Lire l’interview accordée à Financial Afrik par Carlos Lopes, vice-président de l’ONU et secrétaire exécutif de la Commission Economique pour l »Afrique (CEA).