La Cote d’Ivoire s’apprête, après l’Afrique du sud et le Sénégal, à souscrire son premier emprunt obligataire (Sukuk) en vue de mobiliser 350 milliards de FCFA (environ 534 millions d’euros). Le pays compte sur l’appui de la Banque Islamique de Développement (BID) qui compte des filiales au Sénégal, en Guinée Bissau, au Niger et en Mauritanie.
Pour le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, « Le secteur de la Finance islamique offre d’excellentes perspectives pour le continent africain que nos Etats se doivent de saisir. En Côte d’Ivoire, le gouvernement travaille, en partenariat avec la Société islamique pour le développement du secteur privé (Sid), à l’élaboration d’un programme quinquennal de mobilisation de ressources sous forme de Sukuk. La première émission est prévue pour fin 2015».
Daniel Kablan Duncan a révélé que le concours de la Bid dans le Pnd 2012-2015 a permis le financement de nombreux projets estimé à près de 500 milliards Fcfa.
La finance halal offre plusieurs atouts pour l’Afrique compte tenu de son faible coût. Les investissements islamiques ont la caractéristique d’être extrêmement mobilisables, pour des nécessités de réalisation des actions de développement, et de revêtir un caractère altruiste.
Le pays a accueilli le premier Forum africain de la finance islamique, les 17 et 18 septembre, avec la participation de de 300 experts internationaux.
Par Bandiaré NDOYE