La lutte contre l’insécurité alimentaire prend une nouvelle orientation écologique, plus naturelle et moins coûteuse, si l’on en croit l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cet organisme, prône l’agro-écologie qu’elle considère comme une solution pour lutter contre la faim et la mal nutrition.
Mais, la principale interrogation est de savoir si cette formule agricole peut régler le problème de l’insécurité alimentaire, la pauvreté rurale ou encore atteindre les objectifs du développement durable (ODD) en Afrique ? C’est la question à laquelle la FAO et les acteurs agricoles essayeront de répondre lors du symposium international sur l’agro-écologie qui se tiendra les 5 et 6 novembre à Dakar.
Selon Vincent Martin, représentant de la FAO au Sénégal, l’objectif de cette grande rencontre est de sensibiliser les acteurs agricoles sur le potentiel de l’agro-écologie. « L’agro-écologie a le potentiel pour être le support de systèmes alimentaires solides et inclusifs, garant du revenu et de la santé des exploitations familiales de petite échelle et des communications rurales, tout en préservant l’environnement », a soutenu M. Martin lors d’un face à face avec la presse sénégalaise en prélude de ce symposium.
L’autre préoccupation susceptible d’être soulevée, à travers cette agriculture, est relative à la commercialisation. L’agro-écologie est-elle commercialisable ? La FAO, par l’entremise de son représentant au Sénégal, se veut claire sur ce point. « C’est un système à organiser et aller jusqu’à la commercialisation. Elle n’est pas uniquement destinée aux familles mais elle peut être commercialisée », assure-t-il. Pour les spécialistes de l’agro-écologie, cette agriculture utilise moins de dépenses en termes d’intrants et produit plus. Ils estiment que, c’est une voie future pour lutter contre la dégradation de la nature. C’est une stratégie agricole qui se fait avec des mécanismes tout à fait naturels.
Au Sénégal, cette formule agricole y est pratiquée depuis presque 10 ans. Cependant, elle est très restreinte, peu sont les départements où l’agro-écologie est connue.