La Banque africaine de développement (BAD) et l’Association des bourses africaines (ASEA) ont signé, lundi 11 juillet 2016, un protocole d’accord d’une durée de cinq ans. L’objectif est d’unir leurs forces et d’harmoniser leurs stratégies respectives afin de davantage mobiliser de fonds pour financer la croissance économique des pays africains. Ce protocole d’accord esquisse le cadre de collaboration qui unit désormais la BAD, première institution financière internationale de développement dévolue à l’Afrique, et l’ASEA, première association des bourses africaines, pour faire émerger des marchés financiers africains plus actifs et mieux connectés entre eux.Ce partenariat facilitera divers projets d’intérêt mutuel pour l’ASEA et la Banque en certains domaines bien précis, comme développer les infrastructures financières, introduire de nouveaux produits financiers, améliorer la liquidité des marchés et la participation aux marchés, le partage d’informations et le renforcement des capacités – entre autres. La Banque et l’ASEA ont déjà commencé à collaborer avec succès sur le projet de connectivité des bourses africaines (dit en anglais African Exchanges Linkage Project), qu’elles ont co-initié dans le but d’améliorer la liquidité, de stimuler les échanges entre les marchés et d‘y favoriser des investissements plus importants.
Car le président de la BAD, Akinwumi Adesina, est en convaincu : approfondir et intégrer les marchés financiers africains s’avèrent un outil puissant pour mobiliser l’épargne domestique en Afrique en faveur du financement des économies africaines. Ce, afin de concrétiser les Cinq grandes priorités – dites “Top 5” – que la Banque s’est assignées et qui font écho aux Objectifs de développement durables (ODD) : Eclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; Nourrir l’Afrique ; Intégrer l’Afrique ; Industrialiser l’Afrique ; Améliorer la qualité de vie des Africains.
Le président de la BAD a salué les progrès que la banque a accomplis dans le développement des marchés financiers grâce à l’émission d’obligations en monnaie locale, comme en Ouganda, au Nigeria et en Afrique du Sud, contribuant ainsi à approfondir ces marchés. De même, les travaux que la Banque a entrepris à travers l’Initiative des marchés financiers africains (AFMI par acronyme anglais) soutient le développement des marchés obligataires nationaux en Afrique à travers sa base de données sur les marchés financiers africains, et le projet de lancement de l’African Domestic Bond Fund, un fonds obligataire qui devrait rencontrer le même succès que l’Index obligataire africain BAD Bloomberg® (ABABI par acronyme anglais). Les marchés de capitaux africains doivent encore être améliorés et développés, a souligné Dr. Akinwumi Adesina.
Le président Adesina a salué le partenariat avec l’ASEA, un partenariat à même de tirer parti des énormes réserves de capitaux que recèlent fonds souverains, fonds de pensions et compagnies d’assurance pour le développement de l’Afrique, par le biais d’une intermédiation financière appropriée grâce à des produits de marchés de capitaux. En outre, le président voit dans ce partenariat entre la BAD et l’ASEA le moyen de notamment contribuer à « mobiliser l’épargne domestique et faciliter l’accès au financement par le biais des marchés de capitaux pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) qui constituent la plus grande partie du secteur privé africain.”
Selon le président de l’ASEA, Oscar N. Onyema Oon, ce partenariat entre la BAD et ASEA répond au mandat de l’Association de promouvoir les activités de ses membres et les marchés de capitaux africains, lequel s’en verra renforcé grâce à leurs efforts combinés. Ce protocole d’accord ouvre la voie à divers projets qui se concentreront sur le développement des échanges et l’approfondissement des marchés boursiers, avec cet objectif ultime : alimenter la croissance économique de l’Afrique.