Les rideaux sont tombés samedi 15 octobre sur les activités du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine consacrées à la sécurité, à la sureté maritimes et au développement. Cette rencontre qui a réuni une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement s’est achevée par la signature d’une Charte inscrite à l’ordre du jour.
« Notre continent s’est donné rendez-vous ici, dans sa volonté de faire face, unie et solidaire, à un défi contemporain majeur : celui de la protection des mers et océans ainsi que la préservation et l’exploitation judicieuses et des ressources dont ils regorgent », a déclaré Faure Gnassingbé, l’hôte de la rencontre.
Avec la tenue de ce sommet, « nous poursuivons la quête, entamée ensemble plusieurs années en amont, visant à offrir aux fils et filles de notre continent, un cadre d’épanouissement sécurisé, prospère et intégré ».
Pour son homologue Tchadien Idriss Deby-Itno, président de l’Union Africaine, « les immenses ressources naturelles et les potentialités économiques que renferme la zone maritime africaine constituent un levier essentiel pour le développement d’une économie bleue dans toutes ses dimensions ». Raison pour laquelle il urge de trouver des réponses idoines aux « multiples et complexes menaces » dont l’espace maritime africain est le centre.
Après environ trois heures de travaux à huis clos, les Chefs d’Etat et de gouvernement présents ont signé la Charte sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement. « Elle constitue un instrument juridique facilitant la mutualisation de nos moyens et la mise en place des mécanismes de coordination et de surveillance dans un cadre unifié de lute contre toutes les menaces sur l’espace maritime », commente Idriss Deby-Itno.
Ce protocole, un document de 24 pages, vise, entre autres, à « prévenir et réprimer la criminalité nationale et transnationale, promouvoir une économie maritime et intensifier la mise en ouvre de politiques appropriées susceptibles de promouvoir la sureté et la sécurité en mer. Il prévoit également la création d’un Fonds de sûreté et de sécurité maritime (sans préciser le mécanisme de gestion), et la promotion du tourisme côtier et maritime.
Il entre en vigueur 30 jours après le dépôt du 15e instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion, aux termes de son article 50.
Par Nephthali Messanh Ledy