Présent lors du Rebranding rebranding Africa forum(13-15 octobre 2016) à Bruxelles, le directeur général adjoint du groupe tunisien Loukil s’est entretenu avec Financial Afrik. Pour Walid Loukil, un des fins stratèges du géant tunisien, la diversification passe par le développement a l’international , notamment vers les marchés promoteurs du continent. Entretien.
Qu’est ce qui motive votre présence au Rebranding Africa Forum?
C’est une rencontre très importante pour nous à plus d’un titre. Le Burkina Faso était l’invité d’honneur de cette édition. Pour un groupe comme le notre , c’était l’occasion de rencontrer des promoteurs de ce pays. Nous sommes d’ailleurs entrain de préparer un voyage d’affaires au Burkina Faso à travers notre association Tunisian Business Council. Le Forum nous a permis aussi de rencontrer des promoteurs européens travaillant ou s’intéressant au marché africain. Nous sommes motivés par la volonté de nouer des relations économiques gagnant-gagnant avec des partenaires africains et autres.
À quel niveau êtes-vous aujourd’hui dans votre plan de développement ou d’implantation en Afrique?
Nous travaillons depuis des années sur l’implantation de notre groupe en Afrique. Mais vous le savez bien, dans le domaine de l’industrie, il ne suffit pas d’ouvrir un bureau aujourd’hui et d’entamer les activités demain. Il faut avant tout bien choisir le pays d’implantation puis trouver un bon partenaire local vous permettant de vous imposer dans le nouveau marché et la sous-région.
Quels sont vos secteurs de prédilection ?
Le secteur agricole nous intéresse en ce moment. Nous allons produire une Grande unité d’intrants agricoles quelque part sur le continent et commercialiser dans les autres régions. Nous nous intéressons aussi au matériel de transport et en particulier aux citernes pour le convoyage de carburant dans les pays enclavés comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. De même, nous disposons aussi d’un savoir faire dans la fabrication des plateaux de bennes. Ce sont globalement ces différents marchés sur lesquels nous nous penchons en ce moment.
Le marché africain attire aujourd’hui de grands investisseurs étrangers et de grandes sociétés de services. Le savoir-faire tunisien y est-il compétitif?
Pour que la Tunisie perce dans le marché africain, il faudrait avant tout nouer de bonnes relations économiques et diplomatiques. En tant qu’africains, nous devons promouvoir l’esprit de partage et la coopération gagnant-gagnant. La Tunisie, au delà de sa position géographique stratégique, est connue par son savoir-faire respectable, ses services de haute qualité et ses produits très compétitifs. L État tunisien à travers l’agence pour la promotion des exportations (CEPEX) soutien et accompagne les promoteurs privés dans leur mission de prospection. Mais je pense que le privé doit entreprendre des initiatives personnelles qui contribueront à booster les échanges économiques. Nous avons réussi à le faire à travers la Tunisien Africain Business Concil.
Propos recueillis par Dia El Hadj Ibrahima, envoyé spécial à Bruxelles