Par Nephthali Messanh Ledy
Le parlement togolais a voté jeudi 24 novembre en plénière, le projet de loi de finances rectificative, gestion 2016. Les recettes connaissent une augmentation de 188 milliards de francs CFA, soit 19% de la prévision initiale, tandis que les dépenses enregistrent une hausse d’environ 148 milliards, une hausse de 15%.
La loi validée s’équilibre en recettes et en dépenses à 1.154 milliards de F CFA, ce qui fait suite à l’encaissement de recettes additionnelles, notamment le Sukuk Etat du Togo 2016-2026. On cite également de nouveaux projets financés sur ressources externes.
Cette révision, selon Sani Yayi, ministre des finances, était rendue nécessaire pour permettre de prendre en compte les dépenses sociales additionnelles et de résorber le déficit budgétaire initial qui s’élevait à 39,4 milliards de francs CFA. « (…) La loi de finances rectificative a consacré une part importante des recettes additionnelles à l’apurement des arriérés de la dette intérieure », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, dans un communiqué publié le 14 novembre 2016, l’exécutif explique cette révision par l’évolution financière intervenue dans l’exécution de la loi de finances initiale adoptée le 29 décembre 2015.
En effet, le taux de croissance initialement prévu à 5, 3 % a été réajusté à 5 % lors de la révision du cadrage macroéconomique d’octobre 2016. La mobilisation des ressources additionnelles sur le marché de l’UEMOA pour financer les dépenses sociales dans le cadre du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) et le remboursement d’une partie des arriérés de la dette intérieure, ainsi que le financement de certaines dépenses, notamment l’apurement des arriérés liés aux travaux des infrastructures routières, entre autres, ont rendu nécessaire cette loi de finances rectificative.