Par Ndeye Magatte Kébé
Le forum du tiers monde (FTM) était en conclave, lundi 5 décembre 2016 à Dakar (Sénégal) pour réfléchir sur comment « La souveraineté doit rester un objectif central dans la lutte pour la démocratie et le progrès social durables en Afrique ».
Cette conférence qui réunit les tiers-mondistes a pour objectif d’identifier et de formuler les défis majeurs économiques, politiques et sociaux-culturels auxquels l’Afrique est confrontés. Mais également de réfléchir sur des projets souverains qui seuls pourraient permettre aux pays africains d’espérer parvenir au développement ».
Le Professeur Samir Amin, directeur du forum du tiers-monde, a fait savoir dans une table ronde qu’il animait à cette occasion ayant pour thème « penser des projets souverains populaires pour les pays du sud et l’Afrique en particulier » que le système actuel de la mondialisation néo- libérale est à l’origine des désastres sociaux. Ce système est entrain de s’effondrer de lui-même et l’Afrique est confrontée aux défis qu’entrainent cette implosion».
Ainsi, l’auteur de « l’échange inégal » propose à l’Afrique « des solutions qui s’inscrivent dans la perspective de projets nationaux souverains populaires, c’est à dire fondés sur un concept de développement dont les bénéficiaires sont toutes les classes de la nation et pas seulement une minorité ».
Le professeur Samir Amin prône également une conciliation de la démocratie et du progrès social. Il explique dans ce sens qu’on parle souvent de démocratie et ceux qui en parlent la réduise à des élections transparentes alors que l’expérience a montré que ces élections sont une farce pas seulement en Afrique mais aussi en Europe. Parce que l’électeur n’a pas une grande différence avec le candidat ou le parti politique ».
Pendant trois jours, les tiers-mondistes parmi lesquels, l’économiste Chérif Salif Sy, par ailleurs consultant de la commission économique des nations unies pour l’Afrique (CEA), se sont penchés sur des thèmes comme entre autres, la question paysanne, la reconstruction de la solidarité des peuples d’Afrique et du sud.