Par Nephthali Messanh Ledy
Difficile de circuler ce mardi 28 février dans les rues de Lomé, la capitale togolaise. Pour cause, des barricades érigées par des groupes de jeunes manifestant leur colère suite à une hausse du prix des produits pétroliers à la pompe. La deuxième cette année, la dernière hausse des prix datant du 27 janvier.
Lundi 27 février, aux environs de 17heures. L’information d’une hausse imminente des prix des produits pétroliers envahit les réseaux sociaux, confirmée plus tard par un arrêté interministériel pris quelques heures plus tôt par les ministres en charge du commerce, des finances et des mines. Le soir déjà, les stations d’essence ferment et ne servent plus les clients – comme c’est devenu une habitude à la veille de toute augmentation. Seules quelques unes ont opéré jusque vers 22h, avec bien-sûr toutes les longues files d’attente que cela pourrait faire.
Une décision contre laquelle la population s’est dressée ce mardi, érigeant des barricades dans presque tous les grands carrefours, provoquant ainsi la morbide libido des forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à répondre par des jets de gaz lacrymogènes à certains artères de la ville. On note des dégâts matériels, dont une voiture de la Société des transports de Lomé (Sotral) partie en flamme sous le regard impuissant des forces de l’ordre.
Pour l’heure, l’opinion est en attente des sorties laconiques des ministres le soir au JT pour condamner les actes des manifestants, sans pour autant tuer le mal depuis la racine. Comme quoi, le chien aboi, la caravane passe.