La Bourse de New-York avait accueilli, en avril 2019, l’introduction de Jumia Technologies AG(NYSE: JMIA) en fanfare. Quelque 13,5 millions actions avaient été mises en vente au prix unitaire de 14,5 dollars. L’action avait grimpé jusqu’à 70% dés les premiers jours avant d’être brutalement secoué en mai par les révélations d’un trader spécialiste sur les ventes à découvert estimant que la start up Africaine avait publié des informations erronées lors de son IPO.
Les chiffres publiés entre temps ont ramené la sérénité dans la maison. La société a enregistré une croissance de 58% de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre (43 M $) et porté sa base clientèle à 4,8 millions contre 3,2 millions par rapport à la même période de l’année précédente.
Mais, en dépit de ces performances commerciales, Jumia continuait de perdre de l’argent. En effet, les pertes ont été même plus importantes sur la période, soit 67,8 millions d’euros contre 42,3 millions d’euros en 2018. Et pour ne rien arranger aux choses, Jumia admet un système de fraude commise par certains de ses employés et par les membres de son programme JForce « pour bénéficier des différences entre les commissions facturées aux vendeurs et les commissions versées aux agents de JForce « , selon un communiqué difgjde.
Six mois après, la première société africaine de e-commerce doit subir le retour de bâton du marché. Les institutionnels et fonds d’investissements qui avaient eu la possibilité de se positionner peu avant l’IPO en échange d’un temps minimum (6 mois ) de conservation de titres ont désormais la possibilité de vendre. Au lendemain de l’expiration de la période de blocage de 6 mois, l’action s’est effritée de 4% à 6,5 dollars mardi dernier , soit moins de 50% de son cours d’introduction.
Fondée à Lagos en 2012, Jumia exploite actuellement de nombreux marchés verticaux en ligne dans 14 pays africains – du commerce grand public B2C aux réservations de voyages.