Attendant avec impatience les 2 milliards de rands (139 millions de dollars) pour financer ses besoins en fonds de roulement d’ici fin janvier 2020, la compagnie aérienne nationale sud-africaine, South African Airways (SAA), risque de garder son mal en patience.
S’exprimant jeudi 16 janvier 2019 lors d’un point de presse, le ministre sud-africain de l’économie et des Finances, Tito Mboweni, a émis des réserves quant à la disponibilité du fonds avant le 19 janvier. Néanmoins, l’argentier de l’Etat a rassuré que le trésor est à la recherche d’une solution pour honorer son engagement avant la date limite.
«Compte tenu des graves défis financiers et opérationnels auxquels l’Afrique du Sud est confrontée, le Département des entreprises publiques et le Trésor national travaillent en étroite collaboration avec la direction de South African Airways et le praticien du sauvetage commercial est arrivé à un point où il est clair que certaines décisions doivent être prises sur ce qu’il faut faire », a-t-il déclaré.
De son côté, les responsables de SAA, se confiant au journal Business Day, ont révélé que ce montant est nécessaire pour maintenir l’opérationnalisation de la compagnie. Si la somme n’est pas disponible, souligne-t-ils, la compagnie aérienne pourrait faire face à des suspensions de vol et à une liquidation à partir de la date échue.
En septembre dernier, la SAA a annoncé avoir besoin d’un montant de 2 milliards de rands pour ses besoins en fonds de roulement.
Le gouvernement s’est engagée à verser cette somme en plaçant SAA sous le sauvetage volontaire d’une entreprise, une forme locale de protection contre la faillite dans laquelle un administrateur prend les choses en main et essaie de renverser la situation.
Une fois ce processus en cours, le gouvernement a déclaré qu’il lui accorderait un renflouement de 2 milliards de rands tout en offrant des garanties pour lever le même montant en nouveaux prêts. Confrontée à une situation financière très délicate, la SAA a annoncé un plan de restructuration au mois de novembre dernier. La société compte supprimer 944 agents sur un effectif de 5149 employés, soit 18% du nombre global.