Après avoir passé pendant plusieurs semaines par la case « zéro cas », le plus septentrional des pays africains a été rattrapé par la seconde vague. La Tunisie a décrété un couvre-feu, mi-octobre, prolongé désormais jusqu’au 31 mars, a annoncé dimanche 6 décembre le ministère de la Santé. Il n’y aura pas toutefois de retour au confinement, écarté en raison du coût économique et social.
Le ministère de la Santé confirme un léger changement dans l’horaire du couvre feu, appliqué de 20h00 à 5h du matin, du 7 décembre au 30 décembre, et ce, sur l’ensemble des 7 jours de la semaine. Auparavant, le couvre-feu feu était de 19h00 à 05h00 le week-end.
Parmi les mesures prises, à noter également la fermeture des cafés à 19h00 contre 16h00 auparavant et la restriction à 30 personnes pour les fêtes privées et dans les funérailles.Le port du masque de protection reste obligatoire dans tous les espaces publics et privés. Par ailleurs, les voyageurs arrivant en Tunisie pour une période ne dépassant pas les 5 jours devraient présenter un test PCR négatif effectué dans les 72 heures avant l’embarquement.
Après un confinement strict et précoce de mars à juin, la Tunisie avait réussi à circonscrire la pandémie, mais devrait voir son PIB chuter de 7 % en 2020, selon des projections du FMI. Le pays de 11 millions d’habitants a passé, jeudi, la barre des 100 000 cas confirmés avec 102 991 cas enregistrés au dernier décompte, alors que les hôpitaux sont à la peine pour gérer l’afflux de patients. Plusieurs dizaines de décès sont enregistrés chaque jour, avec 3 526 morts officiellement recensés depuis le début de l’épidémie dans le pays en mars. .