Durant le mois de février, 5 titres ont contribué aux hausses de 11, 64% et de 13,31% enregistrées respectivement par l’indice composite et l’indice BRVM10 de la Bourse d’Abidjan. Quelles sont ces valeurs ? Comment se sont-elles comportées sur le mois de mars ? Peut-on miser sur elles sur la période avril à juin ?F
Chers épargnants, gestionnaires de fonds et institutionnels. En cette veille d’un long week end de pâcques, vous êtes sans entrain de vous dire si vos placements à la Bourse d’Abidjan sont sûrs ? Les tendances enregistrées par cette place depuis le dernier trimestre 2012 devraient vous rassurer. En effet, au 31 décembre, la place commune aux 8 pays de la zone UEMOA a franchi la barre de 4000 milliards de FCFA de capitalisation boursière, soit 6,15 milliards d’euros, en hausse de 27% sur une année. Il s’agit à notre avis d’une tendance de fond confirmée par l’extraordinaire augmentation des volumes de transactions. En effet, tant que ceux-ci sont limités, l’on peut penser à une série de mics macs de la part de quelques institutionnels «bien intentionnés et bien initiés » qui ont entrepris de faire des toilettages de fin d’année. Mais dans l’espèce, la hausse est soutenue par une augmentation de 47% du chiffre d’affaires des transactions lequel a atteint 86,7 milliards de FCFA.
Ces tendances se sont confirmées en janvier (mois de réglage) et en février, avec des hausses de 11,64% à 193,52 points et 13,31% de l’indice composite et l’indice BRVM 10. Le marché a été tiré par les valeurs suivantes :
.- MOVIS CI : l’entreprise a vu son cours augmenter de 77,6%. Nous pensons qu’elle profite de l’embellie actuelle de la Côte d’Ivoire (croissance qui frôle les 10%) bien positionnée qu’elle est dans le transport transit, la consignation et la manutention. La hausse actuelle confirme les tendances de 2012 où MOVIS CI a enregistré une augmentation de 44%.
–ETI –Groupe Ecobank en augmentation de 54% en février. Il ne s’agit là que d’une anticipation des résultats exceptionnels annoncés que nous publions ici même le 28 mars 2013. En effet, le produit net bancaire de la banque a augmenté de 46% pour atteindre 1,8 milliards de dollars. Le résultat net avant impôt s’est amélioré de 25% pour s’établir à 348 millions de dollars. Pour le management de la banque, il s’agit des meilleurs résultats sur les 25 dernières années, c’est-à-dire depuis la création d’ETI. Sans minimiser ce caractère exceptionnel, il est utile de rappeler que ces augmentations spectaculaires comportent une part exceptionnelle avec les acquisitions de l’Oceanic Bank et d’une banque ghanéenne. A périmètre constant, la progression est à retraiter de quelques décimaux. Pour autant, et en attendant l’annonce du dividende (le conseil d’administration s’est déjà tenu), Ecobank, qui a concentré 90% des volumes de transaction en 2012, mérite le titre de valeur à miser en première intention sur 2013.
–FILTISAC (+50%) : le spécialiste de l’emballage devrait passer une année 2013 en rattrapage après avoir été l’une des victimes collatérales de la crise post électorale ivoirienne, sanctionnée par une perte de 2,5 milliards de FCFA. Le chiffre d’affaires a un potentiel haussier élevé à mettre en rapport là aussi avec les perspectives de croissance du pays. Après une hausse de 125% en 2012, cette valeur a bien commencé l’année.
BERNABE CI (+33,33%) : le spécialiste de la distribution a démarré l’année en trombe avec un chiffre d’affaires toujours en hausse. Le potentiel haussier du groupe est intact quoique avec déjà une croissance de 100% en 2012. Les résultats 2012 devraient confirmer la tendance de reprise des activités constatée depuis la fin de la crise post électorale.
SGBCI (+15%) : La banque reste pour encore longtemps le premier acteur de la place. Son potentiel haussier devrait rester au-delà des 15%, ce qui constitue une performance exceptionnelle pour une banque. La SGBCI de par son actionnariat, son implantation et le dynamisme du réseau allie sécurité et rendement.