Une semaine après le renversement du président François Bozizé, la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), qui fait office de banque centrale en République centrafricaine (RCA), a annoncé son intention de rouvrir son agence de Bangui mardi et a invité les établissements bancaires privés à faire de même.
Le coup de force du 24 mars des rebelles du Séléka a été suivi d’une vague de pillages à grande échelle qui ont obligé les banques et les commerces à fermer leurs portes, paralysant l’activité économique de ce pays, l’un des plus déshérités de la planète malgré son fort potentiel minier.
« En l’absence de banques, la vie s’arrête (…) C’est seulement lorsque l’argent recommencera à circuler que nous pourrons reprendre une vie normale », explique Lucien Guimame, un chauffeur de taxi garé devant la succursale, dévastée par les pillards, de la banque Ecobank, dont le siège est à Lomé.
Les patrouilles régulières effectuées par les éléments de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) ont depuis permis de faire cesser le gros des pillages et la sécurité s’améliore lentement dans la capitale centrafricaine.
« Nous ouvrirons nos portes et reprendrons le travail (demain) et je pense que les banques commerciales devraient pouvoir faire de même », a déclaré lundi Clément Gueremodongou, directeur-adjoint du bureau national de la BEAC, qui regroupe, outre la RCA, le Cameroun, le Tchad, la Guinée-Equatoriale, le Gabon et le Congo-Brazzaville.
Dimanche, Michel Djotodia, l’ancien chef rebelle qui s’est proclamé chef de l’Etat, a dévoilé un gouvernement provisoire d’union comprenant des membres du Séléka et quelques représentants de l’opposition.