Diamond Bank va organiser en 2013 la plus importante levée de fonds d’un établissement bancaire nigérian, soit 750 millions de dollars en obligations et en actions. Objectif, conforter le ratio d’adéquation du capital qui devra s’établir entre 20 et 25%. A la fin 2012, la banque présentait un taux de 17,3%, au dessus du minimum de 15% exigé par la banque centrale.
L’annonce de ce plan de levée de fonds a provoqué la panique du marché. Car d’une part, Diamond Bank renonce à la distribution de dividende. Et, d’autre part, à une sortie sur le marché qui passera en partie (pour 550 millions de dollars) sous forme d’augmentation du capital. L’action a par conséquent dévissé abandonnant 20% en l’espace de deux jours.
Loin derriére la Diamond Bank, la Fidelity Bank projette de lever 350 millions de dollars via l’émission d’un eurobond destiné à financer les projets d’infrastructure. Ces sorties sur le marché sont motivées en général par la réglementation mais aussi la nécessité pour les banques de mobiliser du cash en dollars. En l’absence de la banque de détail, les institutions financiéres nigérianes sont obligées de se rabattre sur les gros projets d’infrastructures pour préserver la rentabilité de leurs capitaux.
.