L’Egypte a tenu une adjudication exceptionnelle de devises de 600 millions de dollars (457,5 millions d’euros) dimanche, et devrait en lancer d’autres afin de couvrir ses besoins stratégiques en matière d’importations, a annoncé la banque centrale égyptienne, qui peine à payer le combustible et le blé. La taille de l’adjudication de ce dimanche est 15 fois supérieure à celle des trois adjudications hebdomadaires de 40 millions de dollars organisées par la banque centrale en mal de liquidités au cours des mois qui viennent de s’écouler.
Afin de soutenir les finances du pays, le Qatar a accepté cette semaine d’acheter trois milliards de dollars d’obligations d’Etat égyptiennes et de lui fournir du gaz naturel cet été si besoin. De même, la Libye a accepté de déposer deux milliards de dollars auprès de la banque centrale égyptienne.
Le gouvernement est par ailleurs en négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’un prêt de 4,8 milliards de dollars (3,7 milliards d’euros), qui permettrait de débloquer des milliards de dollars de soutien international.
Le gouverneur de la banque centrale égyptienne a déclaré à la presse dimanche que le pays n’avait pas demandé au FMI de relever le montant de ce prêt du FMI en cours de négociations. Mais Hisham Ramez a ajouté dans une interview au journal al-Shorouk que le Caire pourrait encore demander une rallonge d’un milliard de dollars si la maturité du prêt était prolongée à 30 mois, au-delà de l’échéance de 22 mois convenue en novembre.
Il a confirmé que le pays ne demanderait pas de prêt d’urgence au FMI et que les négociations avec la délégation du FMI arrivée au Caire il y a 10 jours avançaient bien.
Le ministre du Plan Achraf al Arabi avait déclaré dimanche dernier que l’Egypte voulait emprunter davantage pour couvrir l’augmentation de son déficit budgétaire.
Source: Reuters