En obligeant les compagnies minières, pétrolières et gazières à rendre publiques les informations sur les paiements de plus de 100 000 € qu’elles effectuent aux gouvernements des pays dans lesquels elles opèrent, les nouvelles règles européennes de transparence aideront l’Afrique à bénéficier plus efficacement de sa richesse en ressources naturelles. C’est le sentiment de l’African Progress Panel présidé par Koffi Hannan.
Lorsque les communautés locales savent combien les entreprises paient pour extraire le pétrole, le gaz oules minéraux présents dans leur sol, elles sont dans une meilleure position pour exiger une part équitable de ces revenus. De cette manière, les projets pétroliers, gaziers et miniers peuvent rapporter plus de bénéfices aux communautés locales.
« Les entreprises extractives pourront également bénéficier de ces nouvelles règles », a déclaré Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations unies et président de l’Africa Progress Panel.
« Quand ils rapportent des bénéfices aux communautés locales, les projets miniers sont plus susceptiblesde gagner le « consensus social », ce qui, dans le long terme, réduit le risque politique », a-t-il dit.
En incluant plus de compagnies extractives, la législation américaine adoptée récemment et ces nouvelles règles européennes rapprochent le monde d’un standard international en matière de transparence.
« D’autres pays, comme le Canada, la Chine et la Suisse devraient maintenant s’inspirer de ces mesures règlementaires », a dit M. Annan.
Il est prévu que le Parlement européen et les Etats membres adoptent cette législation avant la fin de la présidence irlandaise de l’Union européenne en juin.