La phase de souscription de l’opération d’introduction en Bourse du groupe agroalimentaire SIAT Gabon devait prendre officiellement fin le 19 avril. L’opération devrait être prolongée aujourd’hui pour objectifs non atteints. Pour rappel, l’IPO arrangée par BGFI Bank portait sur 1,7 million d’actions, soit 30% du capital, à raisons de 28 500 FCFA l’unité (43,5 euros).
L’objectif était de lever 51,1 millions d’euros. En attendant, les résultats définitifs de l’opération, l’on peut signaler une grosse perturbation intervenue du Cameroun, premier marché de la région en termes de souscripteurs potentiels.
En effet, les camerounais, pourtant membres de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale), ensemble présentant une autorité centrale du marché des capitaux (en l’occurrence la COSUMAF), n’ont pas eu droit à la souscription de ce papier frais. Dans un communiqué daté du 2 avril, la commission des marchés financiers a saisi le public et les investisseurs camerounais par communiqué, leur rappelant que l’opération d’appel public à l’épargne est menée par «des acteurs dont les principaux ne sont pas agréés ni connus sur le marché financier camerounais ». Par conséquent, l’offre de SIAT est irrégulière en vertu, souligne le communiqué, de la loi 99/015 du 22 décembre 1999 portant création et organisation du marché financier du Cameroun. Derrière ce rappel des principes, les observateurs voient surtout la vive rivalité entre la Bourse de Libreville et celle de Douala.