L’exceptionnel accueil de l’emprunt du Rwanda par les investisseurs internationaux témoigne de la bonne tenue des comptes de cet Etat-modèle. L’emprunt de 400 millions de dollars a été inondé par une demande évaluée à 3,5 milliards de dollars. La levée s’est faite à un taux de 6,625 au lieu du taux oscillant entre 6,875 et 7%, prédit par les experts. Le pays de Paul Kagamé économise ainsi plusieurs points de base.
Du reste, des experts s’interrogent sur l’usage de cet argent « bon marché ». Une bonne partie est destinée à payer de vieilles dettes. Ainsi 80 millions vont servir à refinancer la dette commerciale de la compagnie aérienne Rwandair et 120 millions à payer la dette due pour le « Kigali Convention center ». Autrement dit, l’on s’endette pour se désendetter. Le jeu en vaut plutôt la chandelle compte tenu du niveau bas (22% du PIB) de la dette extérieure du pays.Mais attention à ne pas reproduire le schéma de l’Afrique de l’aprés choc pétrolier.
Source: Jambo News