La centrale thermo-solaire, première phase du projet de parc solaire à Ouarzazate (sud), « est la plus grande du genre au monde », selon les déclarations de Mustapha Bakkoury, directeur général de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN). C’était vendredi 10 mai en marge de la cérémonie officielle de l’inauguration qui était présidée par le Roi Mohammed VI.
D’un coût de sept milliards de dirhams (environ 650 millions d’euros), cette première centrale, dont la construction a été confiée à un consortium majoritairement saoudien, entrera en fonction d’ici fin 2015 et disposera d’une capacité de production de 160 mégawatts.
Une seconde phase, pour laquelle un appel d’offres est en cours, permettra ensuite de porter la capacité du parc à 500 MW, soit l’équivalent de l’alimentation en électricité d’une ville d’un million et demi d’habitants.
A l’horizon 2020, le Maroc, dépourvu d’importantes réserves en hydrocarbures, prévoit la construction de cinq parcs solaires, pour une capacité de production estimée à 2000 MW.
Ce plan, couplé à un développement comparable dans l’éolien, devra permettre au royaume de couvrir 42% de ses besoins grâce aux énergies renouvelables.
A lui seul, le coût du programme de développement de l’énergie solaire a été estimé à près de neuf milliards de dollars.
Présent à Ouarzazate, Mohamed Abdullah Abunayyan, président du conseil d’administration d’Acwa Power –le groupe saoudien lauréat de l’appel d’offres pour la première centrale–, a jugé que ce projet constituait « une preuve supplémentaire de la capacité du Maroc et de l’Arabie saoudite à relever des défis technologiques d’envergure dans le domaine des énergies renouvelables.