Ce 15 mai 2013 verra à Bruxelles un face à face inédit entre « Le nouveau Mali » et ses bailleurs de fonds. Organisée à l’initiative de la France, la rencontre vise à faire participer les pays de l’Union Européenne à la « guerre pour la paix ». Dans le menu, le financement des élections présidentielles prévues en principe pour le mois de juillet, la contribution à la reconstruction et le soutien aux différentes missions armées ou non déployées sur le sol malien. A 24 heures du début de cette grande messe, il se murmure dans les cercles des eurocrates qu’une bataille faisait rage en coulisses entre Paris et Berlin.
L’Allemagne rechignerait à mettre la main à la pâte alors que la France, invoquant l’opération Serval, estime avoir déjà consacré plus de 100 millions d’euros pour repousser les islamistes radicaux. Venu assister à cette rencontre « par la valise diplomatique française », selon les commentaires d’un observateur accrédité, le malien Dioncounda Traoré tentera de convaincre Berlin et alliés que la reconstruction du Mali est aussi une affaire européenne. Mission plutôt délicate pour l’homme à l’écharpe blanche.