Sur les trois premiers mois de l’année 2013, le bénéfice de Vivendi s’inscrit en recul de 23% à 534 millions d’euros à cause des contre-performances de SFR. Le chiffre d’affaires du groupe s’inscrit en légère baisse de 1% à 7 milliards d’euros. Le résultat opérationnel a reculé fortement (-21%) en proportion avec les difficultés de SFR.
Lors de ce trimestre, le groupe a été tiré par la télévision (Canal+ est en progression de 4%), la musique (Universal Music Group) est en progression de 13%) et les ventes des jeux video (Activision Blizzard en hausse de 12%).
C’est donc dans les télécoms purs (-4,7% pour le chiffre d’affaires de Maroc Télécom et surtout -11,4% pour SFR) que l’entreprise a enregistré les contre-performances. Dans ce segment, seule la filiale Brésilienne GVT sauve la maison avec 15% de croissance à taux de change constant. Dans l’ensemble, le chiffre d’affaires des activités mobiles de Vivendi est en baisse de 17%.
Vendre SFR, Maroc Télécom et GVT..
Ces résultats montrent que l’avenir des télécoms dans un marché mature réside dans la vente de contenus. L’extraordinaire boom du parc Mobile entre 1998 et 2010 semble céder la place à la vente des franchises et des produits culturels. Une bonne nouvelle pour l’industrie de la culture et de la musique en général. Une telle configuration vient en renfort aux hypothèses d’une vente imminente des filiales Mobile pour un recentrage dans la production de contenus et les activités à forte valeur ajoutée. Dans le cas contraire, Vivendi devra se résoudre à de douloureux plans sociaux avec leurs lots de risques sociaux.