Bank of Africa (BOA) a remis à la mi-avril une offre financière à la Société Générale pour la reprise de sa filiale en Guinée Equatoriale (la SGBGE). La Française met ainsi fin à une présence qui remonte en 1998.
Ce départ fait suite à une audience « franche » au palais présidentiel entre le président Obiang Nguéma et l’administrateur directeur général de la SGBGE, Bruno Massez, accompagné de l’ambassadeur de France à Malabo. C’était le 26 juin 2012.
Depuis, la banque française s’est inscrite dans une logique de départ, ouvrant la voie à des repreneurs potentiels dont Ora Bank, Attijariwafa Bank et surtout la BMCE Bank dont le président, Othman Benjelloun, est plus offensif que le conseil d’administration qu’il préside.
Cet expansionnisme n’est pas approuvé par les actionnaires minoritaires de la BOA, à savoir Proparco, FMO et BIO pour des raisons politiques (affaire des biens mal acquis). Par contre, l’opération est soutenue par la BMCE Bank, majoritaire dans le capital de Bank of Africa.
Pour le président du groupe BMCE Bank, Othman Benjelloun, la reprise de la SGBGE, deuxième banque commerciale de la Guinée Equatoriale, tout juste derrière la Caisse commune d’épargne et d’investissement en Guinée équatoriale (CCEI-Bank GE), filiale locale d’Afriland First Group, est une opportunité.
La SGBGE qui détient une part de marché de 24% des dépôts présentait un total bilan de 573 millions de dollars au 31 décembre 2011. Le futur repreneur devra composer avec l’Etat, actionnaire à hauteur de 30%.
Notons que l’autre prétendant marocain à la reprise de la SGBGE, à savoir Attijariwafa Bank, a préféré se concentrer sur sa demande d’agrément en attente depuis deux ans.