Intitulé “Sub-Saharan Africa Faces Moderately Positive Conditions For Growth, But The Boom Years Might Be Over”, le rapport daté de ce 28 mai et signé par Jean Michel Six, Chef Economiste de Standard and Poor’s pour la zone EMEA, souligne que l’âge d’or de la croissance forte de l’Afrique subsaharienne est derrière nous.
Parmi les raisons expliquant cette décélération.
-D’éventuels retournements dans le marché international des matières premières, notamment le pétrole. Ce qui fait supposer à l’agence que le trend enregistré entre 2008 et 2011 se répéterait difficilement.
-L’émergence de l’Amérique du Nord comme potentiel exportateur de pétrole, ce qui viendrait réduire le poids du continent dans le marché international des hydrocarbures.
Chez les bons élèves
Pour rappel, la croissance des économies subsaharienne a été de 4,8% entre 2007 et 2012. A l’exception de l’Afrique du Sud en forte contraction en 2009 (croissance de 1,5%), aucun des pays de la région n’a été impacté par la crise financière internationale. La croissance du Nigeria a été de 7,5% entre 2009 et 2011. Le Kenya, première économie de l’Afrique de l’Est et premier exportateur mondial de thé a aussi enregistré de fortes croissances sur la période aidé, tout comme le Nigeria, par le boom asiatique. Idem pour la Zambie, premier réservoir mondial de cuivre, le Ghana, exportateur de cacao et de pétrole (depuis 2011) et la Côte d’Ivoire qui enregistre un impressionnant retour dans le club des économies subsahariennes les plus performantes.
Ces pays ont bénéficié du boom des matières premières à l’origine de l’augmentation des IDE. Entre 2000 et 2011 les investissements directs étrangers ont augmenté de six fois, passant de 1,7 à 6 milliards de dollars. L’Afrique du Sud et le Nigeria ont été les premiers destinataires de ces flux.
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Source Standard and Poor’s