En marge de la 5e rencontre Japon-Afrique (Ticad 5) qui se tient actuellement à Tàkyo, la Tunisie a contracté un second emprunt Samourai (obligations libellées en yen, émises au Japon par des non résidents) auprès de l’Agence japonaise pour la coopération internationale. C’est l’aboutissement des négociations engagées depuis octobre 2012. L’accord portant sur 300 millions de dollars intervient alors que le pays a vu sa note souveraine baisser d’un cran passant de Ba1 à Ba2 (Moody’s).
En dépit de cet aléa, l’émission s’est faite à des conditions favorables selon les officiels (1,19% sur 10 ans) comparées à l’emprunt contracté en 2007 sur le marché japonais et portant à l’époque sur 30 millions de yens. Pour la Banque centrale de Tunisie, il s’agirait même de la meilleure émission Tunisienne jamais réalisée depuis 1994. Les avis ne sont pas unanimes.
Certains analysent rappellent que l’émission de 2007, caractérisée par un spread de 70 points, de base n’était pas assortie de garantie. Ce qui n’est pas le cas de ce nouvel emprunt garanti par la Japan Bank for international cooperation (JBIC). Apparemment, le coût de la garantie n’est pas compris dans les « 1,19%’, rappelle cet analyste d’une société de Bourse en place à Tunis, qui s’interroge sur le coût de l’opération.
Présent à Tokyo, Moncef Marzouki, président de la Tunisie, compte mobiliser par la suite 800 millions de dinars auprès des USA. En tout, la Tunisie a besoin de 3 milliards de dollars (environ 5 milliards de dinars) pour boucler son budget 2013.