La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a demandé à la Société Générale du Sénégal de provisionner des créances « à caractère politique » consenties sous l’ancien régime à des personnalités du sérail. Du coup, le résultat net s’en trouve nettement amoindri après provisions. Habitué à percevoir une prime de 6% du bénéfice net au mois de mai, le personnel s’est retrouvé avec des montants dérisoires (50 à 100 000) au lieu du traditionnel traitement correspondant au double ou triple du salaire moyen. D’où un port de brassard généralisé ce lundi 3 juin. La Direction générale cherche un compromis.
Arrivé en septembre 2012, après que son prédécesseur fut relevé au pied levé à cause de mouvements sociaux qui avaient, à l’époque, terni la célébration du cinquantenaire, copieusement boycotté par les employés, Yann De Nanteuil sait qu’il marche sur des oeufs face à un personnel qui ne veut pas payer pour un risque qu’il n’a pas généré. En effet, l’ensemble des engagements consentis par voie normale auprès des agences de la Société Générale ne dépasse guère quelques centaines millions de CFA. Or, M. De Nanteuil a fait état de 575 milliards de FCFA de concours à l’économie. L’ été sera chaud à la Générale.