Encore à l’état embryonnaire, le secteur industriel mauritanien est complètement étouffé par l’étroitesse du marché intérieur, combinée à une absence de débouchés extérieurs, notamment le blocage de l’accès à l’espace commercial du Sénégal et du Mali, du fait du retrait de Nouakchott, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), depuis 1999.
Située géographiquement en Afrique de l’Ouest, les échanges de la Mauritanie avec la CEDEAO font moins de 0,5%. Un chiffre presque nul.De nombreux produits du tissu industriel national : eau, yaourt, plâtre, pâtes alimentaires, fer à béton…..souffrent de cette situation provoquant un véritable sinistre au sein du secteur.
Le Nord Est de la Mauritanie-région de Zouerate est envahi par les produits venus des camps du POLISARIO (qui sont des dons). Les marchandises algériennes passent à travers le même circuit.
La zone Nord Ouest –Nouadhibou- est sous l’emprise des produits venant des villes marocaines du Sud (subventionnés), qui ne payent qu’une faible taxe douanière forfaitaire pour arriver jusqu’à Nouakchott.
Une situation face à laquelle l’état « reste indifférent, laissant les unités industrielles nationales dans une lente agonie » se plaignent plusieurs opérateurs économiques.