L’attribution en mars dernier du deuxième terminal du port d’Abidjan au consortium conduit par Bolloré continue de faire des vagues. L’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA) s’est saisie du dossier.
L’enquête de l’instance communautaire devra déterminer si oui ou non la gestion des deux terminaux à quai du port d’Abidjan par un seul opérateur constitue une position dominante à même de fausser la concurrence, comme l’a déclaré Jean-Louis Billon, ministre en charge du commerce et des PME-PMI, également en charge du respect de la concurrence.
Même s’il reste purement consultatif, l’avis de l’UEMOA, fondé sur un traité datant de 2002, fait bouger les lignes dans une région où les passations des marchés publiques suscitent de nombreuses contestations.
Pour rappel, la Côte d’Ivoires’est dotée d’un dispositif sur la concurrence en 1991 mais n’avait pas encore une instance chargé de la régulation des marchés . La polémique autour de l’attribution du deuxième terminal à conteneurs a visiblement précipité les choses puisque le conseil de la concurrence est désormais en phase de constitution sous la houlette de Jean-Louis Billon.
Par ailleurs, selon une source proche du dossier, le dossier de l’attribution du deuxième terminal du port d’Abidjan n’aurait pas été soumis en conseil des ministres. Ce que dément une voix autorisée du groupement Bolloré, contactée par Financial Afrik, et qui pointe du doigt un éventuel conflit d’intérêt. A suivre notre dossier du vendredi consacrée à la question.