Nommé en avril dernier délégué itinérant de l’Union pour le salut national (USN), coalition regroupant tous les partis d’opposition et qui se dit “le véritable vainqueur des élections législatives de février 2013′, Abdourahman Boreh a accepté de communiquer la liste de ses actifs à la Justice britannique. L’affaire a été renvoyée à une autre audience.
L’ancien président de l’Autorité des ports et zones franches (2003-2008) a échappé de justesse au gel de ses actifs au terme d’une procédure judiciaire qui s’est déroulée du 5 au 7 juin. Le gouvernement Djiboutien avait déposé une plainte auprès de M.Boleh pour évasion fiscale, insolvabilité frauduleuse et autres infractions. Les avocats de la République de Djibouti ont demandé à la justice anglaise d’ordonner à M. Boreh de s’engager à ne pas disposer de ses actifs à hauteur d’une somme de 77 millions de dollars (5% du PIB de Djibouti), et à divulguer, au Gouvernement de Djibouti ainsi qu’à la Cour, la nature desdits actifs ainsi que leurs emplacement.
A noter que les juridictions françaises ont rendu, le 31 mai dernier, un jugement qui a pour effet de maintenir la saisie, à titre conservatoire, des actifs détenus par M. Boreh sur le territoire français à hauteur de 23 millions d’euros. M. Boreh a la possibilité de réengager des poursuites s’il souhaite, à nouveau, remettre en question les Ordonnances de saisie rendues en France.