Le département américain de l’Energie situe actuellement à 19 800 milliards de m3 les réserves techniquement récupérables de gaz de schiste de l’Algérie contre 6 440 milliards de m3 en 2011. C’est le triple de l’estimation faite il y a deux années.
Avec cette nouvelle estimation, l’Algérie est classée au 3ème rang mondial par le département de l’Energie, devancée par la Chine avec des réserves récupérables de gaz de schiste de 31.220 milliards de m3, et de l’Argentine avec 22.500 milliards de m3.
Pour les Etats-Unis, ses réserves récupérables sont présentées sous deux estimations différentes : alors que le département de l’Energie les évalue à 18.620 milliards de m3 (4ème mondial), une estimation d’un groupe de consulting énergétique table sur des réserves de 32.510 milliards de m3 (1er rang mondial).
Elaborée avec la collaboration de la firme américaine Advanced Resources International (ARI), une société de consultants des industries des hydrocarbures à l’échelle internationale, cette étude indique que l’Algérie est dotée de sept (7) bassins renfermant le gaz de schiste.
Il s’agit des bassins de Mouydir, Ahnet, Berkine-Ghadames, Timimoun, Reggane et de Tindouf dont il estime pour chacun les réserves techniquement récupérables.
Le rapport souligne que la Sonatrach a entrepris de ’’vastes efforts’’ pour déterminer la taille et la qualité de ses ressources de gaz et de pétrole de schiste, et établir une large base de données sur les principaux bassins de schiste du pays.
A ce propos, il indique que le groupe pétrolier algérien prévoit des forages d’une série de puits-pilotes pour tester la productivité des bassins prioritaires, en ciblant les formations de schiste qui répondent à certains critères techniques et à des profondeurs modérées.
Le premier puits-pilote entrant dans ce vaste programme d’évaluation des ressources de schiste concerne le bassin de Berkine-Ghadames, suivi par d’autres tests dans les bassins d’Illizi, Timimoun, Ahnet et de Mouydir.
A rappeler que la nouvelle loi algérienne sur les hydrocarbures, publiée en mars dernier au Journal officiel, autorise l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels mais soumet l’utilisation de la technique de la fracturation hydraulique à l’accord du Conseil des ministres, tandis que l’Autorité de Régulation des Hydrocarbures (ARH) est chargée de veiller au respect de l’environnement lors des opérations d’exploration et d’exploitation du gaz de schiste.
Le gaz de schiste est un gaz naturel qui a pour particularité d’être piégé dans des roches imperméables où il s’est formé, rendant nécessaire la fracturation de la roche pour pouvoir le récupérer.
Source: le Portail Algérien des Energies Renouvelables