Pour optimiser le transfert de l’argent des tunisiens résidents à l’étranger, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) étudie la possibilité de lancer des emprunts obligataires dédiée uniquement à la population immigrée pour le compte de l’Etat.
En attendant, le coût du transfert d’argent des migrants tunisiens équivaut à 13% du montant transféré. Exorbitant, estime la banque centrale de Tunisie qui a initié plusieurs réformes depuis le début de l’année pour baisser les coûts de transfert.
Parmi ces réformes, la demande faite aux banques de supprimer les clauses d’exclusivité contenues dans les contrats entre les sociétés internationales de transfert d’argent et les opérateurs tunisiens (banques et postes, essentiellement). La suspension de ces clauses brise le monopole sur les opérations de transfert.
Pour les experts, d’autres mesures s’imposent comme l’ouverture du marché des transferts à la concurrence et à la modernisation afin de diversifier l’offre du service. L’usage du ‘’mobile banking’’ et le e-banking’’
Les envois des tunisiens de l’étranger représentent 5% du PIB et près de 29% de l’épargne nationale (en 2012). Les migrants tunisiens représentent 10% de la population, soit quelques 1,1 million. Le rythme du transfert s’est plutôt bien maintenu en dépit des crises dans les pays d’accueil et contrairement aux entrées de devises provenant des IDE et du tourisme.
Estimés à 3, 539 millions de dinars (1 dinar=0, 48 Euro), en 2012, contre 2,822en 2011, les envois d’argent des migrants ont enregistré une progression de plus de 25%.