Le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Alain-Claude Billié By Nzeé, a annoncé lundi à la télévision nationale la participation d’une vingtaine de chefs d’Etat africains dont le numéro Un gabonais, Ali Bongo Ondimba, au Sommet des Pays du Golfe de Guinée qu’abrite le Cameroun, à Yaoundé, du 24 au 25 juin 2013.
Les chefs débattront pendant deux jours des questions de sécurité maritime, de piraterie et de trafic de drogues, a-t-on appris de source officielle gabonaise.
Selon un rapport du Bureau Maritime International de la Chambre de Commerce International, au premier trimestre 2013, 70 (soixante-dix cas) cas de piraterie maritime ont été enregistrés faisant état de 4 navires détournés, 51 arraisonnés, tandis que 7 ont essuyé des tirs d’arme à feu et 4 ont fait l’objet de tentatives d’attaques. Au cours de celles-ci, 75 membres d’équipage ont été pris en otages, 14 ont été kidnappés et l’un d’eux a été tué. Toujours selon ce rapport, au cours de l’année 2012 ; 966 (neuf-cent-soixante-six) membres d’équipages auraient été victimes d’attaques de pirates dans le Golfe de Guinée, contre 851 au large de la Somalie.
Les vaisseaux américains patrouillent dans le Golfe de Guinée
Depuis février 2006, les Etats-Unis veillent sur le Golfe de Guinée grâce à de vaisseaux armés pour sécuriser les approvisionnements en produits pétroliers. Ils souhaitent augmenter leurs réserves en or noir pour se mettre stratégiquement à l’abri des caprices qui proviendraient des pays producteurs d’hydrocarbures du Moyen-Orient. D’autre part, le Golfe de Guinée et son pétrole fait l’objet, depuis quelques années, d’une attention particulière de la part des Etats-Unis. Un projet de construction de base navale américaine à Sao Tomé et Principe est régulièrement évoqué par diverses sources dans la région mais ce projet a toujours été démenti par les Etats-Unis.
Si les pays du Golfe de Guinée sont particulièrement riches en ressources naturelles, la plupart d’entre eux peinent à se développer économiquement. De plus, les populations de cette région ne bénéficient toujours pas des retombées de l’exploitation de toutes les richesses naturelles. Ces pays sont, entre autres, l’Angola, le Cameroun, la République du Congo (Brazzaville), la République Démocratique du Congo (RDC), la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Tchad, le Nigeria et Sao Tomé et Principe.
Les préoccupations de la communauté internationale en matière de sécurité énergétique ont rehaussé les enjeux dans le Golfe de Guinée, renforçant ainsi son importance sur la scène internationale. Face à l’absence de frontières nationales clairement définies, les conflits et différends centrés sur les ressources naturelles dans le Golfe de Guinée se sont intensifiés autour de la compétition pour le contrôle de ces ressources naturelles, notamment les champs pétrolifères, le bois et les minerais solides. La plupart des pays du GG au rang desquels le Nigeria, le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale et Sao Tomé et Principe ont tous été impliqués dans de telles disputes.