Le groupuscule extrémiste islamiste Ansar-Al-Charia, dont l’activisme dans le Maghreb est de plus en plus remarqué (notamment en Tunisie), se signale également en Mauritanie. Au cours des derniers jours, différentes voix proches de la mouvance islamiste activiste, à l’exemple de certains imams, ont exigé une application stricte de la Charia, soutenant qu’une telle option est conforme à la nature originelle d’une République islamique.
La mayonnaise est montée encore de plusieurs crans quand les mêmes revendications en faveur de la Charia, rapportées par différentes sources, ont été prêtées à des condamnés à de lourdes peines de prison pour « appartenance à un groupuscule terroriste » (Al Qaida au Maghreb Islamique) à l’image du très activiste Khadim Ould Seman.
Condamné à la peine capitale par la cour criminelle de Nouakchott et détenu au secret dans un bagne en plein désert, il a trouvé la force morale d’inviter les mauritaniens à soutenir l’application de la Charia.