Le lundi 1er juillet était une journée spéciale au Mali. L’on fêtait avec sobriété la métamorphose des forces militaires présentes dans ce pays en phase de stabilisation. Ainsi, la force africaine Misma (Mission internationale de soutien au Mali, sous commandement africain) a changé de béret pour devenir la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée), sous mandat onusien. Le tout s’est passé en une minute chrono, comme dans un four à micro-ondes.
Ce n’est pas seulement un changement de sigle. C’est une révision à la baisse des engagements africains, qui passent de maxima à minima. Après avoir, du haut des tribunes des grands forums panafricains, prôné la solution africaine aux problèmes africains, les dirigeants africains découvrent avec effroi qu’il faut un budget [africain] pour cette solution africaine. D’où l’empressement à transférer le dossier à l’ONU à un prix que ni l’Union Africaine, encore moins le gouvernement malien, n’ont pas encore évalué. Et si Kidal était ce butin de guerre que personne ne saurait voir? Et si la mission Onusienne était une force d’interposition ou de démarcation? Le texte onusien qui consacre le cadre d’intervention de la minusma est suffisamment dense et flou pour donner lieu à plusieurs interprétations. N’est-ce pas?
Kassoum Koulibaly, Bamako
Un commentaire
Bonjour
Quelle vision juste de la situation ! Et en plus ce qui est dramatique c’est qu’il existe encore des Africains qui croient que nous pouvons le faire avec l’argent des autres. Quand a Kidal ? Mon cher, l’histoire récente du Soudan du Sud est très éloquente mais encore que peuvent faire l’Afrique et le Mali. Que du verbiage ! Les patriotes maliens sont tous morts. Et pourquoi pas un Kidal autonome ? ca me fait mal de parler du partage de mon cher Mali mais la médiocrité a atteint son paroxysme et chacun doit se prendre en charge, Peut être qu’ils feront mieux que l’administration centrale !