Le budget 2011 a-t-il été bien exécuté ? Selon la Cour des comptes, l’exécution du budget général de l’État, au titre de la gestion 2011, fait ressortir un déficit de 118,9 milliards de francs CFA. Si nous sommes loin des 604,2 milliards de F CFA de déficit de 2010, il semblerait que l’appropriation de la gouvernance efficiente en matière de gestion des deniers publics, est loin d’être acquise.
Les attributions comptables de l’administration gabonaise permettent à la Cour des Comptes de formuler des observations et des recommandations sur l’exécution des projets retenus par l’exécutif, et ce, dans les délais requis.
Le premier président de la Cour des comptes, Gilbert Ngoulakia, a ainsi remis au Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, un rapport qui traduit une augmentation du budget de 2011 par rapport à 2010.
Sur ce, la Cour s’est prononcée sur la déclaration générale de conformité devant accompagner le rapport général sur le contrôle de l’exécution de la loi de Finances.
Selon ce rapport, le budget s’élevait en équilibre, en ressources et en charges, à 2370, 79 milliards de F CFA. Soit un déficit de 114 milliards qui, selon le ministère du Budget, est le résultat du gap entre les ressources réalisées à hauteur de 2291,9 milliards et les charges exécutées, d’un montant de 2405,8 milliards de francs CFA. Or, le résultat budgétaire corrigé par les soins de la Cour, a révélé un déficit de 118,9 milliards de francs CFA.
Il en ressort que le document indique que les vérifications effectuées ont révélé l’existence de manquements qui, depuis des années, ne permettent pas à la Cour des Comptes de statuer sur la déclaration générale de conformité devant accompagner le rapport général sur le contrôle de l’exécution des lois des finances. Ainsi, la juridiction financière déplore l’absence des comptes centralisés entre le compte général administratif de l’Etat et la balance définitive du Trésor public.
Le Premier ministre a pour sa part qualifié d’avancées significatives, le travail effectué par la Cour des Comptes dans sa recherche de la clarté des dépenses publiques.