Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine entame aujourd’hui des discussions sur la situation de l’Egypte. Selon des sources, cette haute instance va prendre la décision conforme à ses engagements à suspendre tout pays qui se livrerait à un changement brutal de sa constitution. Ce qui veut dire que l’Egypte sera suspendue. La Commission de l’Union Africaine par la voix de sa présidence, Dilamini Zuma l’a averti, le changement de Mohamed Morsi est contraire à la constitution égyptienne.
Dans le fond, les choses sont encore compliquées. L’Egypte n’est pas la Centrafrique, suspendue en mars dernier suite à un coup d’Etat.
L’Egypte fournit avec l’Algérie, la Libye, la Tunisie, le Nigeria et l’Afrique du Sud, quelque 85% du budget de l’Union. D’autre part, de nombreux Etats membres de l’Union Africaine ont regretté ce changement (Tunisie par exemple). D’autres ont pris acte (Mauritanie). Certains se sont abstenus de tout commentaire (Algérie). Ce dernier pays, l’Algérie, dont un ressortissant, Ramtane Lamamra, préside actuellement aux destinées du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, a traditionnellement pesé sur les décisions finales.