» La zone Franc n’a pas modifié d’un iota son fonctionnement depuis 30 ou 40 ans. La position du trésor français reste rigide, aucune évolution».
Ces mots sont de Albert Bourgi dans un entretien à notre confrère Sénégalais TFM. Le professeur de Droit public à l’université de Reims, en France, a déclaré qu’il faut « chercher ailleurs les outils de développement, outils financiers, outils économiques, dans des structures beaucoup plus inter-étatiques, plutôt que d’aller soi-même s’engager dans des structures qui tournent à vide ».
Et d’appeler à « casser la baraque de la zone franc », en modifiant fondamentalement les règles de fonctionnement ‘des fameuses réserves’ placées auprès du Trésor français.
A une question du journaliste sur l’apport du Franc, garant de la stabilité, le professeur a répliqué que l’on ne vit pas de stabilité. « Une zone monétaire qui semble assurer une certaine stabilité, mais on ne vit pas de stabilité », assène M. Bourgi qui conclue son raisonnement par une analyse sévère du secteur bancaire de son pays: «Si je prends l’exemple du secteur bancaire sénégalais, qui est très développé, c’est un secteur qui n’apporte pas grand-chose au développement. C’est un secteur qui permet la circulation monétaire, sans doute, mais pour autant, ce n’est pas un outil de développement ».