Lancée en 2011, l’assurance islamique se fait petit à petit une place dans le monde des finances en Tunisie. Désignée sous la dénomination ‘takaful’ (littéralement : entraide) l’assurance islamique, selon ses initiateurs, présente cette différence avec l’assurance classique ou traditionnelle qu’elle est fondée sur le partage des risques.
L’assureur qui reçoit une somme de l’assuré s’engage à compenser les pertes subies. Mais si l’assuré ne subit aucune perte (pas d’accident par exemple), il est en droit de recevoir la somme versée initialement. Selon les spécialistes de la finance islamique, cela permet d’échapper à l’intérêt (riba), prohibé par le Coran. On ne nous dit pas cependant comment l’assureur couvre ses frais de fonctionnement. Alors que beaucoup de zones d’ombre ne sont pas encore élucidées sur le véritable fonctionnement de la finance islamique en général, qualifiées par ses détracteurs de capitalisme déguisé, les adhésions se multiplient avec conviction et confiance à cause de la conformité aux préceptes de l’islam.
C’est l’ouverture de cinq nouvelles succursales de l’assurance ‘Zitouna Takaful’, à Sfax, 2ème ville en Tunisie (1 million d’habitants) qui a permis de mieux connaitre les objectifs de l’assurance islamique. C’est la 9ème succursale ouverte à Sfax. Son directeur général, Makram Ben Sassi, a indiqué que l’assurance islamique projette d’ouvrir d’autres succursales dans toutes les régions du pays. L’ambition de l’ assurance ‘Zitouna Takaful’ qui a compté 4 mille adhérents entre personnes physique et morales au cours de la première année de son lancement, est d‘atteindre 10 pour cent du chiffre d’affaire global du secteur en Tunisie à l’horizon de 2017.
L’assurance islamique existe dans 30 pays dans le monde. Elle est particulièrement développée en Malaisie.