La France a perdu son dernier triple A auprès de l’agence de notation Fitch Ratings, vendredi 12 juillet, après avoir été rétrogradée par Moody’s et Standard & Poor’s en 2012. Fitch accorde désormais un AA+ avec « perspective stable », ce qui signifie qu’elle n’envisage pas de l’abaisser dans « les deux années à venir.
Fitch explique sa décision par les incertitudes qui planent sur les perspectives de croissance de la France, ce qui ne donne pas beaucoup de marge de manœuvre au gouvernement pour atteindre ses objectifs de consolidation budgétaire. Elle cite les interrogations persistantes à court et moyen terme sur l’évolution de la production, du chômage et du déficit de l’Etat.
Elle pointe « en particulier un déclin de la compétitivité et de la rentabilité des entreprises, ainsi que des rigidités persistantes dans le marché du travail et celui des biens et services », qui pèsent sur ses perspectives à moyen terme.
En réaction, le ministre français de l’Economie, Pierre Moscovici, a « pris acte »de la décision de l’agence et réaffirmé « la détermination du gouvernement à poursuivre la réduction des déficits publics, le rétablissement de la compétitivité et le redressement de l’économie française pour soutenir la croissance et l’emploi ».