Selon des sources bien informées, le secteur bancaire marocain accuse une baisse de l’ordre de 25% au terme du premier semestre 2013 comparé à la même période de l’année dernière. Habituellement, à la mi-juillet, la plupart des institutions ont présenté leurs chiffres à la presse et aux analyses financiers. Pour cette année,c’est le profil bas.
La crise de l’Europe a des répercussions fortes sur l’activité bancaire au Maroc. Le ralentissement du rythme de crédit, la baisse des transferts des immigrés marocains ainsi qu’une situation touristique mi-figue mi-raisin (quoique le Maroc, en la matière, fait mieux que la Tunisie et l’Egypte) sont autant de facteurs qui péseront dans le PNB bancaire.
Toutefois, la crise ne sera pas ressentie de la même manière auprès des banques. Celles qui ont developpé une dimension africaine (Attijariwafa Bank, BMCE Bank) devront compter sur leurs relais de croissances (25 à 30% de leurs PNB en 2012). Quant aux banques françaises, positionnées sur la clientèle haut de gamme, elles devront jouer sur l’innovation. La clientèle fortunée est friande des produits de prévoyance en temps de crise.