C’est le plus gros lot jamais remporté à ce jour au pari sur les courses de chevaux au Cameroun. Le pari mutuel urbain du Cameroun (Pmuc) qui exploite sur le territoire camerounais des paris sur les courses de chevaux a remis 180 200 000 FCFA (275 000 euros) à un gagnant en fin de semaine dernière. Ce parieur, qui serait un cultivateur qui réside à Yaoundé a remporté cette somme en trouvant la combinaison gagnante dans l’ordre du quinté + du vendredi 5 juillet 2013. Il supplante ainsi Joseph Zoa qui détenait jusque-là le record des plus gros gains qui restaient plafonné à 141 millions de Fcfa.
Le pari mutuel urbain du Cameroun (PMUC) est une filiale du PMU France qui compte de nombreuses filiales en Afrique. Il est installé au Cameroun depuis 1994 à la suite d’un protocole d’accord signé avec le gouvernement camerounais pour l’exploitation sur le territoire camerounais des paris sur les courses de chevaux. Cette société qui soutient par ailleurs de nombreux évènements sportifs et culturels a innové en 2010 en lançant des paris électroniques.
Son chiffre d’affaire a abondamment baissé depuis bientôt quatre ans avec le lancement par les parieurs locaux des paris parallèles organisés par des anciens parieurs du ¨PMUC. Ils sont le fait des parieurs mécontents qui dénoncent le manque de transparence du PMUC qui n’indiquent généralement que les gains. Les paris parallèles par contre donnent après chaque course le montant des mises et le nombre de gagnants. Cette pratique du PMU au Cameroun est contraire à ce que fait cette entreprise dans d’autres pays africains, à l’instar du Bénin où elle est installée.
Dans ce dernier pays, les mises et le nombre de gagnants sont dévoilés à chaque course. Un sentiment de haine s’est développé vis-à-vis de cette entreprise considérée comme étrangère et qui exploite la misère des camerounais. Du coup, ses kiosques sont systématiquement sabotés et détruits à chaque soulèvement populaire dans les grandes villes du pays. Au bout de dix ans d’activités, le PMUC a construit l’immeuble la Rotonde qui abrite son siège, l’un des plus beaux de la ville de Douala à hauteur de plusieurs centaines de millions.