D’après un article du 16 juillet de Financial Times, l’actuel président du conseil d’administration d’Ecobank, le nigérian Kolapo Lawson (à gauche sur cette photo, aux côtés d’Arnold Ekpe, ancien CEO de la Banque panafricaine) n’a pas remboursé un montant de 1,6 milliards de nairas à AMCON (Asset Management Corp of Nigeria) , le fonds d’asset management mis en place par le Nigeria pour nettoyer les bilans des banques. La dette est portée par Agabara Estate, société de promotion immobilière administrée par le président d’Ecobank. L’ébruitement de cette affaire fragilise le PCA d’Ecobank..
Celui-ci avait déclaré par email être parvenu à un accord avec AMCON, ce dont réfute le même AMCON qui indique toutefois être en intenses pourparlers avec le président d’Ecobank.
En réponse à Financial Times, Ecobank a publié un communiqué daté du 18 juillet: «L’article paru ce jour dans le Financial Times (17 juillet 2013) fait état de sérieuses allégations portées contre la probité financière du Président du Conseil d’administration d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI) et sur la manière dont la direction générale d’ETI et le Conseil d’administration auraient géré une telle situation. Ecobank peut se prévaloir de traiter de tels sujets de manière transparente et effective, et ce, en conformité avec les pratiques de bonne gouvernance à l’usage au sein du groupe. En effet, les questions soulevées par le FT avaient été traitées au préalable par le Conseil d’administration de ETI. »
La banque panafricaine a choisi de jouer la transparence : «En réponse aux questions spécifiques posées par le FT, Ecobank a confirmé que les sujets concernant les relations de Monsieur Lawson avec Amcon avaient précédemment fait l’objet de discussions avec le Conseil d’administration et que, selon notre entendement, Monsieur Lawson avait conclu un accord avec Amcon sur ces sujets précis. »
Aucun prêt entre Ecobank et monsieur Lawson
L’article évoque également des préoccupations au sujet de dispositions financières établies entre Ecobank et Monsieur Lawson. «Il n’existe aucun prêt personnel entre Ecobank et Monsieur Lawson. Il existe en revanche, entre certaines sociétés dont Monsieur Lawson est administrateur, et Ecobank, des relations d’affaires, de sorte que l’une de ces sociétés bénéficie d’une facilité de crédit auprès de la banque. Il s’avère non seulement que l’échéancier de remboursement de ces emprunts n’est pas arrivé à échéance mais qu’en outre, ces emprunts sont garantis ».