Le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, a rencontré, jeudi dernier au siège de son département, le P-DG du groupe italien de gaz ENI, Paolo Scaroni (photo). La rencontre se tenait alors que des suspicions de corruption planent sur Saipem, filiale locale du groupe pétrolier italien. Ce sujet sensible n’a pas empêché les deux partenaires de réaffirmer leur volonté de travailler ensemble.
Ainsi ENI s’apprête à lancer avec le groupe algérien Sonatrach des activités de prospection dans la région montagneuse de l’Atlas, peu ou pas prospectée. Des recherches On-Shore au niveau de l’Atlas «à 100 km» au sud d’Alger ont été menées par ENI au cours des dernières années. Scaroni a déclaré au site d’information italien, Sole 24 Ore, qu’au cours de son entrevue avec M.Youcef Yousfi, l’aspect de l’exploration de l’Atlas a été discuté et un accord a été trouvé pour que le groupe ENI apporte son expérience dans le domaine.
A ce propos, il a précisé que «Les premiers essais seront effectués au niveau du relief montagneux, qui est situé à 100 kilomètres au sud d’Alger, dans une zone où nous avions déjà fait les premiers relevés en 2008-2009», citant l’exemple des montagnes italiennes de la Basilicate, où le pétrole se trouve entre 700 et 900 mètres de hauteur, avec une configuration orographique très semblable à celle de l’Atlas algérien. Le P-DG du groupe ENI a déclaré : «Nos relations avec les Algériens sont excellentes».
Paolo Scaroni et Youcef Yousfi ont également discuté de la collaboration entre ENI et Sonatrach pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste. Les deux compagnies ont déjà signé un mémorandum d’entente dans ce domaine. Présente en Algérie depuis 1981, ENI a des intérêts dans 24 licences d’exploration et de développement et dans huit permis en cours de développement.