Véritable condensé de toutes les mauvaises pratiques dans la nébuleuse des contrats miniers en Afrique, la concession de la mine de Simandou (Guinée), est assimilable à une véritable arnaque, selon les constats de juristes qui suivent le dossier. Ce site, potentiellement le plus riche au monde, en minerais de fer, a été concédé à Benny Steinmetz Ressources Group (BGSR), société à capitaux israéliens, pour 160 millions de dollars us. C’était peu avant le décès de l’ancien président guinéen, Lansana Conté.
Quelques mois plus tard, l’acquéreur revend 51% des parts de sa propriété au Brésilien Vale pour 2,5 milliards de Dollars us.. Le dossier fait l’objet d’une enquête diligentée par les autorités guinéennes avec le soutien du FBI et de la communauté internationale. L’ampleur du préjudice a poussé l’Etat guinéen a mener des enquêtes sur une série de permis miniers et à promulguer un nouveau code des mines.
La concession Vale BSGR Guinea fait partie des 13 permis miniers qui ont fait l’objet de révision de la part du Comité Technique de Revue des Titres et Conventions Miniers (CTRTCM). Dans un communiqué en date du 25 mars, BSGR disait craindre l’expropriation de ses permis miniers détenus sur les blocs 1 et 2 de Simandou. C’est une bataille judiciaire qui se profile en perspective. La Guinée bénéficie de l’assistance de la Banque Africaine de Développement et de quelques ONG et personnalité de la finance comme George Soros.