Entre le chinois CNPC, l’italien ENI, l’américain Anandarko et l’indien ONGC, les positions se négocient actuellement à coup de milliards de dollars dans le champ gazier mozambicain. Enjeu,le contrôle des plus grandes réserves de de gaz naturel au monde. Tous les acteurs sont là hormis le principal et le plus important: l’Etat mozambicain.
Le gouvernement de ce pauvre pays (un PIB par habitant de 513 dollars) aux ressources néanmoins plus importantes que celles du Qatar, a eu du mal à faire prévaloir ses droits dans les transactions de plus de 4 milliards de dollars survenues en juin dernier entre l’italien ENI et le chinois CNPC.
Les 400 millions de dollars de compensation fiscales et la promesse d’une centrale de 75 MW obtenus par le président mozambicain, ne sont pas, à notre sens, à la hauteur des enjeux de l’offshore mozambicain. Cette posture minimaliste traduit la faillite de l’Etat africain face aux enjeux liés à son sous sol.
S’il persiste dans sa passivité actuelle, l’Etat mozambicain risque d’internationaliser ses eaux et ses richesses au détriment du développement de son pays. Beaucoup de pays africains sont dans ce cas, ayant mal négocié avec les multinationales et se voyant de ce fait exclus des transactions et des plus valus réalisées sur la vente de leurs ressources. De Maputo à Kinshasa, la liste des Etats dépossédés est longue.