Le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Laksaci, a estimé que la hausse de la facture des importations n’est pas due à la mise en place du crédit documentaire (CREDOC) depuis 2009 mais au comportement des consommateurs qui sont demandeurs de tous ces produits.
Le gouverneur a affirmé que le débat sur la facilitation de l’accès au crédit pour les ménages est orienté essentiellement vers le crédit immobilier, déjà en vigueur. Interrogé sur l’application de la réglementation sur l’ouverture des bureaux de change, M. Laksaci a rappelé que « Les textes réglementaires existent et qu’il est juste question de les modifier afin de mieux stimuler les gens à l’ouverture de ce genre de bureaux ». La modification concerne, selon lui, les marges bénéficiaires et la traçabilité. Pour les transferts d’argent à l’étranger «Une copie est remise au ministre des Finances et au gouverneur de la Banque d’Algérie », a-t-il expliqué, précisant que « La Banque d’Algérie ne fait qu’appliquer la réglementation en vigueur et que la responsabilité incombe à l’opérateur qui est souvent incapable de présenter des justifications ».
Le gouverneur a précisé que le système de notation bancaire « A été complété et testé sur deux banques publiques et privées ». Les opérations de contrôle de change sur pièces opérées entre 2007 et 2012 se sont soldées par l’interdiction de 277 opérateurs de domiciliation bancaire. Le contrôle de change sur place a été intensifié entre 2010 et 2012, ce qui a permis aux inspecteurs assermentés d’établir 186 procès-verbaux d’infraction. A propos du rééchelonnement de la dette et de l’effacement des ajouts au profit des PME, il a indiqué que l’opération est toujours en cours.