Dés le mois de novembre 2013, Nedbank a le droit de transformer sa dette consentie à Ecobank en prise de participation. A défaut de trouver un chevalier blanc, il sera difficile à la banque panafricaine de contrer cette prise de contrôle. Focus
La banque sud-africaine Nedbank (8,9 milliards de dollars de capitalisation boursière et 90 milliards de dollars d’actifs) exercera-t-elle son option sur Ecobank entre novembre 2013 et novembre 2014 comme le prévoit l’accord de prêt la liant avec la banque panafricaine ? S’il est quasi-certain qu’Ecobank (à peine 10% de la capitalisation boursière de Nedbank) n’aura pas les moyens d’acquérir 20% de son encombrant partenaire, faute de moyens et compte tenu d’un ratio d’endettement au-delà du seuil de tolérance, tout indique du côté de la nation arc en ciel que les manœuvres générales ont commencé.
Le CEO Mike Brown a tout intérêt à transformer le prêt de 285 millions de dollars consenti en 2011 en une participation de 20%, ayant perdu sur le plan national sa quatrième place et devant, sur l’international, rester en lice dans la course qui oppose les banques sud-africaines dans la conquête de l’Afrique. Seul un coup d’éclat serait capable de redonner à Nedbank du crédit auprés de son actionnaire principal, Old Mutual, principal assureur sud-africain, qui le céderait volontiers s’il trouvait un bon repreneur. Cependant, l’option Ecobank n’est pas de tout repos.
Il faut d’abord mobiliser des fonds, ce qui est du ressort de Nedbank et de l’assureur Old Mutual.Une fois les fonds mobilisés, il faut « arracher » le consensus des actionnaires d’Ecobank plutôt que d’utiliser la force financière. La société publique sud-africaine d’investissement PIC, actionnaire à hauteur de 19,6% (acquis pour 250 millions de dollars), serait ravie, indique-t-on de valoriser sa participation. De ce côté-ci , toute décision de rallier l’offre de Nedbank sera d’abord financière. Quant à la SFI (Société financière internationale), actionnaire de 16,4%, elle essaiera de jouer une neutralité bienveillante. En dehors du fonds de pension et de la SFI, aucun des actionnaires n’aura assez de moyens pour barrer la route à Nedbank.
Un chevalier blanc ?
A moins d’un chevalier blanc, qui prendrait la forme d’une contre offre « encadrée » par une banque de développement (comme la BAD), en partenariat avec une banque commerciale (La City multiplie les yeux doux pour le continent qu’elle avait désertée) ou encore, une improbable banque maghrébine alliée à des Qataris?
A mesure que l’échéance se rapproche, les lignes de démarcation se précisent à Lomé, siège d’Ecobank, entre partisans et adversaires de la prise de contrôle sud-africaine. Certains des actionnaires fondateurs, dilués par les recapitalisations successives, sont farouchement opposés à une prise par la force. Sous leur instigations, les dernières assemblées générales d’Ecobank ont d’ailleurs modifié les statuts de manière à inscrire le caractère «panafricain» quasi-sacré de la banque. Suffisant pour renverser le cours de l’histoire ?
2 commentaires
C’est trop tôt !
Nedbank a suffisamment de capitaux à l’heure actuelle de convertir son prêt à Ecobank en capitaux propres l’an prochain. « Mais pas au-delà». Nedbank est face à une opposition féroce de la part des autres banques en afrique du Sud.c est dire qu’il n y a pas de fusion ou d’opéra possible partenariat capitalistique croisé nous permet de renforcer notre alliance. Comme dans un mariage : Ecobank et Nedbank une stratégie commune pour l’Afrique une relation qui se développe et l’approfondissement. Par contre Ecobank est dans une phase d’internationalisation définitive. Tout en poursuivant sa transformation dans tous ses étages elle à prévu tous les accidents de parcours possible
Ecobank entame sa deuxième phase d expansions en souhaitant lever 2 milliards de dollars en 2013 alors, le lien Ecobank pourrait faire Nedbank une cible plus attrayante pour une prise de contrôle des banques étrangères. Rappelons qu’il y a quelques temps HSBC voulait racher NEDBANK puis a du renoncer…
je pense que cette crise ne portera pas prejudice au fonctionnement de la banque dans la zone umoa