Alors que le projet de retrait de la Bourse de Casablanca de la Société Chérifienne des Engrais (SCE) vient à peine d’obtenir l’aval du CDVM, le gendarme du marché financier marocain, voilà que la seconde entreprise du secteur des engrais au niveau de la Bourse de Casablanca lui emboîte le pas.
En effet, Charaf Corporation Holding, qui contrôle 88,68 % du capital de Fertima, a déposé le 16 septembre 2013 un projet d’offre publique de retrait (OPR) visant les actions de ladite société qu’elle ne détient pas. L’opération va ainsi porter ainsi sur 130 180 actions dont 7,31 % du capital détenus par Asma Invest et le reliquat, soit 4,01 %, constituant le flottant en bourse.
Introduite en bourse le 29 octobre 1996, la valeur est présentement suspendue de la cotation en attendant que le CDVM se prononce sur la recevabilité de cette OPR dans un délai de 10 jours ouvrables après le dépôt du projet.
A l’issu de cette opération, Fertima a l’intention de demander sa radiation de la Bourse de Casablanca. Le retrait de la valeur n’aura pas un impact sur la liquidité de la place. En effet, durant le premier semestre de l’année en cours, seulement 2 418 titres Fertima ont été échangés sur le marché actions pour un volume de 0,35 millions de dirhams.
A noter que la valeur a enregistré au cours de ces dernières années des contre-performances financières avec un résultat net cumulé au cours des 3 dernières années déficitaire de -31,96 millions de dirhams (MDH). En 2012, la société avait enregistré une perte de -27,26 MDH pour un chiffre d’affaires de 584,11 MDH
. Conséquence, le titre a perdu 68 % de sa valeur depuis 2008 pour s’établir à 130 dirhams lors de sa dernière séance de cotation en bourse avant sa suspension, le 17 septembre 2013.